Nuit blanche au lycée, Fabien Clavel

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Résumé :

Je m’appelle Lana, Lana Blum.
D’accord, je ne suis pas un ange mais ce n’est pas une raison pour me coller le samedi après-midi au lycée ! Le proviseur, lui, a trouvé que si.
Ce n’est pas grave, car Jérémie avec qui je vais passer un week-end en amoureux m’a rejointe.
Nous avons échangé un baiser fougueux avant d’entendre un bruit bizarre. Dans le couloir il y avait un type en treillis, une arme de gros calibre à la main… (Edition Rageot 2013)

Mon avis :

Une ado rebelle bloquée au lycée un samedi après-midi à devoir décoller les chewing-gum des tables de la permanence, voici le programme de Lana. Mais elle compte bien passer un super week-end avec son petit-ami qui la rejoint pour l’aider et ne pas louper leur concert le soir même. Mais leur destin va croiser celui d’un groupe de militaires appartenant à une boîte privée de sécurité ressemblant plutôt à des terroristes, bien décidé à laisser une trace de leur passage dans le lycée… Un suspens haletant qui fait terriblement écho aux événements qui se sont passés à Paris cette année. On découvre l’organisation sans faille de ce groupe terroriste au plan millimétré, qui n’avait cependant pas prévu que des élèves se trouveraient dans l’établissement à ce moment là. Lana et son petit-copain Jérémie ne sont pourtant pas les seuls otages que les terroristes vont devoir maîtriser : la concierge, l’homme de ménage, le proviseur, un autre élève collé et un prof de sport…sont autant de personnes qu’il faudra tenir écartées de leur plan. Nous sommes plongés dans l’ambiance angoissante d’une prise d’otage avec coups et insultes… Mais c’est sans compter sur le courage sans faille de Lana qui doit subir les coups d’un des membres qui lui en veut personnellement à cause de sa couleur de peau légèrement mate, mais qui ne se laissera pas faire et tentera tout pour avertir la police. Impossible de lâcher ce roman avant d’en connaître le dénouement. J’ai du le lire d’une traite une bonne partie de la nuit avant de pouvoir tourner la dernière page. Mais sans regret. Lana va-t-elle parvenir à s’enfuir du lycée ? Vous le découvrirez en lisant ce roman.

Les petits + de la doc : 

Nuit blanche au lycée est à lire à partir de 13 ans. Certaines paroles des terroristes sont violentes mais nous donne un aperçu de comment peut-être attisé la haine envers les musulmans. En effet, ce groupe terroriste est en réalité un groupe néo nazis (on le sait très tôt dans le roman), qui va faire passer leur attentat pour un acte réalisé par des musulmans en inscrivant des mots en arabe sur les murs. Chers collègues, ce roman est absolument chronophage. Il m’a été impossible de le lâcher avant de l’avoir terminé. Un thème d’actualité qui fait réfléchir. Et une belle histoire d’amour d’adolescents que des événements tragiques ont rapproché. A lire !

A savoir :

  • Le premier roman : Décollage immédiat (mai 2012), propose d’autres aventures de Lana Blum, mais il est possible de lire Nuit blanche au lycée sans avoir lu le premier tome. Quelques références sont citées mais rien qui soit nécessaire à la compréhension de l’intrigue.
  • Guide Vigilance attentat : les bons réflexes, proposé par l’éducation nationale.

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Ma note :  19/20

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Et avec Tango nous voilà trois ! Richardson & Parnell

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Résumé :

Événement au zoo de Central Park, à New-York : un adorable bébé manchot né d’un œuf couvé par deux mâles. C’est Tango !

Une étonnante histoire vraie, pleine de la douceur des plumes de Tango et du regard attentionné de ses parents. (Edition Rue du monde 2013)

Mon avis :

J’adore cet album ! L’histoire est racontée d’un naturel, d’une innocence et d’une simplicité impressionnante. Il s’agit d’une belle histoire d’amour d’un couple manchot, Roy et Silo, qui tentent de fonder une famille. A part que cette famille est particulière puisque les deux parents manchots sont tous les deux des mâles. J’adore les dessins et les animaux sont attendrissants. Le fait que ces deux mâles se comportent comme un couple, et reproduisent les gestes des couples mâle/femelle qu’ils observent, en couvant un caillou qui ressemble à un œuf, comme tous les autres couples, c’est magnifique ! Le soigneur, attendri et comprenant que les deux animaux sont amoureux, va leur proposer un véritable œuf qu’un couple de manchot ne pouvait pas couver. Le plus touchant dans cet album, c’est que les faits sont 100% réels. En effet le couple de manchots existe bel et bien dans un zoo à New York, et cette histoire est la leur.

Les petits + de la doc : 

Et avec Tango nous voilà trois ! convient à tous les âges. Une belle romance d’actualité pour faire comprendre aux enfants que l’amour est ce qui compte le plus. Chers collègues, tout le monde devrait lire ce livre, même les adultes qui peinent parfois à comprendre une chose aussi simple qu’est l’amour. L’amour qui n’a ni sexe, ni religion, ni âge… Une belle façon d’aborder l’homoparentalité et l’adoption et surtout la tolérance.

A savoir :

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Ma note :  19/20

Max, Sarah Cohen-Scali

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Résumé :

« 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l’enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d’autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d’aimer. Heil Hitler! »

Max est le prototype parfait du programme « Lebensborn » initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l’Allemagne puis l’Europe occupée par le Reich. (Scripto 2012)

Mon avis :

C’est avec tristesse et amertume que je quitte Max et son histoire abominable. Je savais que j’allais être confrontée à quelque chose d’horrible, mais je ne pensais pas éprouver une telle affection pour un être si cruel, enfin qui est censé le devenir ! Car en effet, ce programme qui consiste à créer de toute pièce des Aryens « parfaits », a bel et bien existé. C’est là aussi l’énorme point positif de ce roman, c’est qu’il nous raconte quelque chose de réel, d’invraisemblable, avec des mots crus, des scènes barbares, mais qui se sont passées. Il dépeint l’Histoire, telle qu’elle s’est réalisée, avec des personnages qui ont existé, sans rien changer à cette période de guerre, en la relatant telle qu’elle s’est déroulée, aussi injuste que triste. Max, un enfant façonné dans un « moule à Aryen » dès sa naissance, doit apprendre à se battre, à haïr les juifs, à aimer la violence, à penser nazi, à vivre nazi, à être un nazi. Selon lui, il n’a qu’une mère, l’Allemagne, et qu’un père, le Führer ! A part que le cœur qui bat dans la poitrine de ce petit garçon est vivant et non robotisé, que sa tête bien faite (même si ses yeux sont bleus et ses cheveux blonds) est une tête qui pense, et que son corps, qui se veut si fort et robuste, souffre de douleurs quand survient l’abandon… Tant de sentiments contradictoires à ceux d’un nazi intraitable. Comment Max, l’avenir de la patrie allemande, va-t-il faire pour tenir son rôle de premier bébé créé par les nazis dans un lebensborn ? Même si nous connaissons l’issue de cette 2nde Guerre Mondiale, comment ce programme va-t-il évoluer après la défaite des allemands ? Que deviendront ces milliers de bébés ? Même si des questions restent aujourd’hui sans réponse, c’est avec Max que nous pouvons lever le voile sur tout un tas de points noirs de l’Histoire, mis à la lumière du jour grâce à l’incroyable Sarah Cohen-Scali qui a su dépeindre, de manière touchante, des faits d’une cruauté imparable. Il se veut à la fois touchant et choquant. Un cocktail détonnant impossible à lâcher.

Les petits + de la doc : 

Max est un roman assez dur, qui pourrait choquer les plus jeunes. A ne conseiller qu’à partir de la 4ème à mon sens car il comporte des scènes de viols ou d’assassinat choquantes. Chers collègues, ce roman est absolument génial et reflète avec force et exactitude les barbaries des nazis lors de la seconde Guerre Mondiale. Même si les faits relatés sont d’une violence extrême et que le comportement nazi fut un des épisodes les plus déplorables de l’Histoire ; le fait que ce soit un enfant nazi qui raconte donne une ambiance d’objectivité de l’auteur, qui donne à voir un peuple plus aveuglé par un régent charismatique plutôt qu’animé par la cruauté. A lire, à conseiller, à étudier, pour illustrer cette Guerre, les génocides et la xénophobie.

A savoir :

 A obtenu : Prix des Dévoreurs de livres 2014, pour les collégiens de 3ème ; Prix Passages 2014 ; Prix Tatoulu Noir 2014 ; Prix Sorcières 2013, catégorie Romans Ado ; Prix jeunesse des libraires du Québec, 2013.

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Ma note :  20/20

Les carnets de Cerise – Tome 1, J.Chamblain & A.Neyret

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Résumé :

« Il était une fois… Quand j’étais petite, je me suis fait la promesse que si un jour, j’avais un journal intime, il commencerait comme ça. Il était une fois… ben moi, Cerise ! J’ai dix ans et demi et mon rêve, c’est de devenir romancière. Mon truc à moi pour raconter des histoires, c’est d’observer les gens, imaginer leur vie, leurs secrets. On a tous un secret enfoui que l’on ne dit pas, qui fait de nous ce que nous sommes…
En ce moment, avec les copines, on observe quelqu’un de vraiment mystérieux… » (Editions Soleil 2012)

Mon avis :

Que peut-il se cacher dans le journal intime d’une petite fille de 11 ans ? Cette couverture nous donne un petit aperçu d’un univers d’adolescente quelque peu aventurière. Et bien la BD c’est tout à fait ça, mais pas que. J’ai attendu plusieurs semaines avant de me plonger dans les aventures de cette héroïne fruitée ; peut-être avais-je envie de la découvrir avec une réelle curiosité plutôt que par la publicité qui en est faite. Et bien encore une fois, j’en suis plus que ravie. D’une part, l’idée est brillante. Retranscrire en BD les écrits narratifs d’une adolescentes, avec une écriture soignée et des pages de cahiers submergés de dessins et commentaires, c’est très agréable à lire. Les dessins sont merveilleux et les photos que prend sa meilleure amie sont quasi vraisemblables, on dirait des vraies ! Et que dire des animaux du zoo… De merveilleux chefs-d’oeuvre. Pour l’instant, je n’ai lu que le tome 1 ; celui où les trois copines sont sur les traces d’un mystérieux individu qui a l’air de mener une existence cachée dans la forêt. Leur but sera de découvrir pourquoi… L’histoire est magnifique et fait rêver, on ne pouvait pas espérer mieux d’un tome 1. J’ai l’impression cependant (à en feuilleter le tome 2) que chaque tome a une aventure bien particulière, et que seuls les personnages verront une continuité dans la narration, mais pas les aventures à proprement parler. Autrement dit, chaque tome devrait nous épater encore un peu plus ! Bref, j’ai mis longtemps avant de me lancer dans cette lecture fortement conseillée par les médias, mais j’en comprends aujourd’hui la raison, cette BD est géniale !

Les petits + de la doc : 

La bande dessinée Les carnets de Cerise est une superbe découverte, et convient dès le collège, même un peu avant. J’ai hâte d’en savoir plus sur les aventure de Cerise, qui sont loin d’être des préoccupations seulement niaises et girly, comme on s’attend à en voir la couverture. Chers collègues, n’hésitez pas à proposer cette BD au CDI, ils se plongeront forcément dans cette BD à succès et vous demanderont, à coup sûr, la suite de ses aventures. Cette BD peut aussi apporter des pistes de réflexion sur l’amitié, mais aussi la transmission intergénérationnelle ou encore le mystère et l’enquête.

A savoir :

  • Une double page blanche est proposée à la fin de la BD pour que le lecteur dessine ses plus beaux croquis.
  • Le blog d’Aurélie Neyret.
  • Un super dossier pédagogique sur la BD, où figure les Carnets de Cerise : proposé par le Festival NormandieBulle.
  • Actuellement 4 tomes.

 Le roman a obtenu : Prix Jeunesse de la BD 2013

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Ma note :  19/20

La vie à reculons, Gudule

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Résumé :

Thomas a quinze ans. À la suite d’une transfusion sanguine, il est devenu séropositif. Pour lui aucune différence : il veut vivre comme tout le monde, sans le mépris et surtout sans la pitié des autres. Ses parents ont d’ailleurs fait promettre le secret au proviseur de son collège. Mais quand Thomas tombe amoureux d’Elsa, la mécanique de la peur et de l’ignorance se met en marche. (Editions Le livre de Poche 1994)

Mon avis :

Voici un roman touchant et agréable à lire avec un thème pourtant difficile à aborder avec légèreté. Une amourette d’adolescents avec des traits d’amour impossible, quoi de plus alléchant ! Sauf que là, le terrible responsable est le SIDA. J’ai particulièrement apprécié ce roman parce qu’il donne aux adolescents une vision moins tragique de la séropositivité et qu’il reste tout à fait possible de vivre avec, et de vivre heureux. A travers l’injustice et la trahison, Thomas, le jeune séropositif, montre au monde que le traiter comme un être fragile ne fait qu’aggraver les choses. Le lourd fardeau qui lui pèse sous les épaules ne fait que s’accroître quand les autres le rejettent. Il est lui aussi victime de cette maladie, qui a surgit en lui lors d’une transfusion sanguine après un grave accident. Ce roman permet cependant d’appréhender la maladie à travers les yeux du malade et d’en connaître les moyens de transmission. Ainsi, les élèves apprendront que les séropositifs ne sont pas contagieux au toucher mais que ce virus ne se transmet qu’avec le sang ou le sperme. Il chasse aussi les préjugés sur les sidéens qui sont, aux yeux de la majorité, soit homosexuels soit drogués. Une belle histoire d’amour mais surtout une belle leçon de courage pour ce jeune homme qui, en plus de se battre contre cette terrible maladie, doit se battre contre les préjugés et la peur pour vivre pleinement son amour, en prouvant qu’il est comme tout le monde, même s’il prend des chemins houleux. Une belle leçon de tolérance.

Les petits + de la doc : 

Une vie à reculons convient dès le collège. Les élèves apprécieront le côté fleur bleu et léger de l’histoire d’amour de Thomas et Elsa, tout en s’informant sur une maladie peu connue par les élèves, car peu rencontrée. Ils pourront connaître les moyens de transmission du VIH en oubliant leurs préjugés. Chers collègues, n’hésitez pas à proposer ce roman en lecture cursive. Il peut amener des débats sur la maladie évidemment, mais aussi sur les stéréotypes ou préjugés qui font la vie dure aux principaux intéressés. A relier donc avec l’Education à la Santé. Si vous ne l’avez pas au CDI, c’est le moment de l’acquérir car il plait aux élèves car n’aborde pas la maladie du côté scientifique et biologique mais plutôt avec ses impacts moraux dû au rejet de l’entourage et surtout aux difficultés rencontrées en amour. C’est surtout un livre sur la tolérance et l’acceptation de l’autre malgré ses différences.

A savoir :

 A obtenu : Prix des collègiens de la ville de Vannes 1996, Prix Martinique du livre jeunesse 1996, Prix du livre ado de la ville de Rennes 1996, Prix du livre de jeunesse de la ville de Redon 1996, Prix Ruralivre du Pas-de-Calais 1996, Prix du jury Lumière de Besançon 1996, Prix Coup de Coeur de la ville de Bruxelles 1998.

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Ma note :  17/20

Miss Peregrine et les enfants particuliers – Tome 1, R. Ransom & C. Jean

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Résumé :

L’avenir de Jacob semble déjà tout tracé : une vie confortable et paisible, sans histoires. Du moins jusqu’à ce que son grand-père Abe, dont il est particulièrement proche, soit assassiné dans des circonstances atroces. Pour son malheur, Jacob a eu le temps d’entrevoir le meurtrier, une créature de cauchemar… Et si te vieil homme, dont tout le monde pensait qu’il divaguait, avait dit vrai ? Et si l’île peuplée d’enfants particuliers sur laquelle il disait s’être mis à l’abri pendant la guerre existait vraiment ? Et si des monstres vivaient vraiment cachés au milieu des humains ? (BD Kids 2014)

Mon avis :

Qui n’a pas vu passer le roman Miss Peregrine et les enfants particuliers en tête de gondole dans les grandes librairies ? Connaissiez-vous la BD ? Moi pas jusqu’à maintenant. Et pourtant. Elle m’a permis de jeter tous mes a priori sur ce roman qui me semblait bien sombre et « spécial ». En effet, quand j’ai vu l’effervescence autour du roman, je m’y suis intéressée. C’est en le feuilletant qu’une étrange sensation me parcourait. « Je n’avais pas envie de le lire ». Les photos bizarres, un résumé ambigu, une ambiance sombre…ce sont tant de raisons qui m’ont fait reposer ce livre en me disant que non, malheureusement je ne pourrai pas lire ce roman que l’on m’avait tant conseillé. Mais après plusieurs semaines, j’ai trouvé par hasard dans les rayons l’adaptation en bande dessinée de ce roman qui ne me faisait pas vraiment envie. Etant une adepte de la bande dessinée, je me suis dit que si ce best-seller avait encore une chance d’être lu par moi, ce serait en BD. Victoire ! Je viens de le terminer et je ne le regrette pas ! En effet les photos sont spéciales, l’ambiance est quelle que peu ambiguë mais c’est ce qui fait le charme de cette histoire particulière. Cette bande dessinée m’a donné envie de lire le roman qui jusqu’alors me paraissait inaccessible. L’histoire est prenante et on a envie de se plonger dans ce monde où le temps s’arrête, où chaque enfant est riche de sa particularité, ce qui en fait sa force. Deux mondes se superposent alors, celui de la réalité absolument banale d’un monde morne et sans particularité, à celui d’un monde merveilleux, aux étranges pouvoirs hors du temps. On suit l’épopée d’un jeune garçon qui en apprend un peu plus sur son grand-père après sa mort, qu’il croyait fou et sénile, pour découvrir des secrets qu’il n’aurait jamais imaginé.

Les petits + de la doc : 

La bande dessinée Miss Peregrine et les enfants particuliers est un superbe moment de plaisir à la lecture. Je ne sais pas si elle est une fidèle adaptation du roman mais ce que j’en sais c’est qu’elle m’a fait chasser tous les a priori du roman que je trouvais glauque et peu attrayant. Chers collègues, n’hésitez pas à proposer cette BD au CDI, c’est un bon moyen de donner envie aux élèves de découvrir des best-seller de la littérature jeunesse, même à ceux qui seraient réticents face au gros pavé que constitue la version roman, et surtout pour chasser tous les a priori.

A savoir :

 Le roman a obtenu : Grand prix de l’imaginaire, Romans jeunesse, 2015

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Ma note :  19/20

Photos chopées – Les images disent-elles la vérité ? Actes Sud Junior

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Informations :

La photographie d’actualité est censée attester de faits qui se sont vraiment produits. Mais nous ignorons que les images, pour faire choc, peuvent subir des manipulations : recadrage, effacement d’un objet, voire d’un personnage… Ces trucages, que les régimes totalitaires utilisent pour contrôler l’information, arrivent aussi dans la presse des démocraties pour des raisons esthétiques, politiques ou commerciales. De la bague de Rachida Dati effacée à la fausse photo de la jeune Pakistanaise chrétienne emprisonnée, de l’amincissement exagéré de Kate Middleton à la disparition d’Hillary Clinton d’un bureau de la Maison Blanche, ce livre présente de nombreux exemples de ce que les images nous donnent – ou ne nous donnent pas – à voir et à comprendre. Un livre pour apprendre à ouvrir l’oeil et affûter son esprit critique ! (Actes Sud Junior 2013)

Mon avis :

Voilà comment aborder un thème d’actualité avec un documentaire bien expliqué. En effet, saviez-vous que le premier trucage en matière de photographies était apparu entre les années 1860 et 1865 ? Avec des techniques beaucoup plus fastidieuses qu’aujourd’hui, en revanche. Mais au fait, pourquoi truquer des photographies ? C’est ce que tente d’expliquer ce livre. Manipulation ? Censure ? Détournement ? Ce sont autant de raisons qui poussent les journalistes à modifier leurs clichés. Ainsi, dans les magazines, les photographies sont le plus souvent recadrées, truquées, des personnes sont effacées, les défauts sont gommés, des détails nuisibles sont modifiés, le sens est changé… Il s’agira donc ici, à travers des exemples concrets, de comprendre quelles étaient les motivations des journalistes pour détourner les informations. Quelque fois la vérité n’est pas bonne à voir, mais d’autres fois le but étant seulement de faire le buzz sans se soucier que ces publications sont complètement fausses. De la première photo truquée aux pratiques courantes, il retrace une histoire du trucage photographique en analysant les différentes pratiques pour lesquelles il est utilisé. Ce panorama propose une explication objective à travers certains exemples de la presse contemporaine, mais aussi illustre les actions proposées pour lutter face aux modifications d’images.

Les petits + de la doc : 

Photos chopées – Les images disent-elles la vérité? est un documentaire destiné à tous les niveaux. Que ce soit pour dénoncer des trucages de censure ou des détournements, le but est d’en comprendre les clés et de savoir vérifier l’information. Chers collègues, proposez cet ouvrage lors de vos séances d’Education aux médias et à l’information (EMI) pour aborder les photos de presse mais surtout l’utilisation qui en est faite.

A savoir :

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Ma note :  19/20