Hunger Games Tome 1, Suzanne Collins

Résumé :

Les Jeux de la Faim ; 24 candidats pour un seul survivant, le tout sous le feu des caméras ?
Dans chaque district de Panem, une société reconstruite sur les ruines des États-Unis, deux adolescents sont choisis pour participer au Jeu de la Faim. La règle est simple : tuer ou se faire tuer. Celui qui remporte l’épreuve, le dernier survivant, assure la prospérité à son district pendant un an.
Katniss et Peeta sont les « élus » du district numéro douze. Les voilà catapultés dans un décor violent, semé de pièges, où la nourriture est rationnée et, en plus, ils doivent remporter les votes de ceux qui les observent derrière leur télé…
Les alliances se font et se défont et Peeta déclare sa flamme pour Katniss à l’antenne. Calcul? Tout est possible, et surtout tout est faussé au sein du Jeu de la Faim… (Editions Pocket Jeunesse 2009)

Mon avis :

Agréablement surprise par ce best-seller ! Les ados l’adorent et j’ai pu comprendre pourquoi… D’une part c’est incroyable comme on s’identifie à l’héroïne ! Sa rébellion envers des jeux plus cruels que justes nous touche au point qu’à chaque page on a peur de ce qui va arriver. On ne peut que se demander si à sa place on ferait preuve de tant de courage ! Car il n’est question dans ce roman que de survie, ce qui paraît invraisemblable pour une ados si jeune et si fragile. En ce qui concerne l’univers, même si ce thème de mettre des vies en spectacle est déjà vu et peu croyable dans la vraie vie, on rentre parfaitement dans ce dilemme que vivent ces familles chaque année. De plus il pose question de l’utilité de ces télé-réalités de l’extrême et surtout de la manipulation des médias corrompus, ce qui peut être intéressant pour les jeunes à l’heure actuelle. Les péripéties, aussi impressionnantes soient-elles, sont si bien décrites qu’on les croirait vraisemblables. Malgré une couverture qui donne l’impression d’un roman fantastique à souhait, avec peu de réalisme, c’est tout le contraire que l’on aperçoit entre les lignes. On ne veut pas croire à tant d’atrocité mais on vit cependant l’angoisse et l’effroi au même titre que les héros. Voilà ce qui m’a plu dans ce roman, le florilège d’émotions qui nous traversent du début à la fin (et je n’ai lu que le tome 1 pour l’instant!!). Je ne regrette absolument pas ma lecture et la conseille à tous les amoureux de suspense ! Des aventures surprenantes et toujours plus impressionnantes les unes les autres, sans oublier la peur, mais aussi l’amour et l’amitié, qui nous font passer de supers moments de lecture (bien trop court, malheureusement!)…

Les petits + de la doc : 

Hunger games convient dès le collège. Il plaira aux amoureux d’aventures, de suspense, mais aussi de sincérité et de courage. Il peut également illustrer une critique de la télé-réalité et de la censure ou corruption des médias. Chers collègues, n’hésitez plus à le proposer en rayons, certains petits lecteurs vous surprendront à lire ce gros pavé passionnant !

A savoir :

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Ma note :  19/20

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Jean de la Fontaine en bandes dessinées, Petit à Petit

Résumé :

Écrites par Jean de la Fontaine au XVIIème, voici 17 de ses fables, représentatives de son immense talent de conteur, mises en images par de jeunes scénaristes et dessinateurs de bandes dessinées. Le loup et le chien, La chauve souris et les deux belettes, Le lion et le moucheron, Le corbeau voulant imiter l’aigle, La chatte métamorphosée en femme, Le cheval s’étant voulu venger du cerf, Le lièvre et la tortue, Le charretier embourbé, Le chat, la belette et le petit lapin, La tortue et les deux canards, Le loup et le renard, Le vieillard et les trois jeunes hommes, Les animaux malades de la peste, Les deux coqs, Le lion et le rat, Conseil tenu par les rats, Le cochon, la chèvre et le mouton. Une manière originale de (re)découvrir le texte intégral de chaque fable. (Editions Petit à Petit 2011)

Mon avis :

Amateurs de bandes dessinées, trouvez ici un grand classique de la littérature revisité à votre goûts : Les fable de la Fontaine. A travers le talent et le style de plusieurs dessinateurs, les fables en texte intégral sont revisitées par le dessin. Certains sont plus que fidèles au texte, et d’autres en offrent un modernisation étonnante. Le plus extraordinaire, c’est qu’un texte sorti tout droit du XVIIème siècle, qui paraît quelque fois rude à la compréhension, prend tout son sens grâce à l’illustration. Des dessinateurs comme L. Houssin, C. Riffard, V. Pfeiffer, O. Desvaux, Bloop, Raphaël, ou encore S. Amouroux et bien d’autres redonnent vie à ces fables d’antan. Chaque interprétation est sublime, et les traits pastels, flamboyants, sombres ou encore excentriques sont mis à l’honneur grâce à plusieurs techniques propres aux dessinateurs comme la gouache, le pastel, la peinture, ou encore des images plus informatisées. Toujours est-il que l’on passe un excellent moment de lecture et de (re)découverte de ces fables qui ont jalonné notre enfance. Et petit bonus de l’édition, la biographie entière de Jean de la Fontaine est proposée, en petits paragraphes, entre chaque fable, de sa naissance jusqu’à sa mort en passant par les étapes les plus importantes de sa vie.

Les petits + de la doc : 

Il serait intéressant, dans un travail sur la réécriture ou l’illustration, de voir comment l’illustration donne tout son sens au texte. Ici dans les bulles, le texte de la Fontaine est conservé intégralement, mais c’est incroyable comme un scénario moderne lui redonne tout son sens ! Chers collègues, n’hésitez pas à proposer cette BD au CDI, c’est un bon moyen de familiariser les élèves avec l’univers de Jean de la Fontaine, et surtout ce pourrait être une approche plus attractive pour les élèves d’aborder un texte au vocabulaire du XVIIème siècle.

A savoir :

  • Il existe aussi en littérature : Victor Hugo en BD, Honoré de Balzac en BD, Jacques Prévert en BD, et encore Flaubert, Maupassant, Ronsard, Jules Verne, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud…
  • Mais aussi des adaptations de contes : Contes des Indes en BD, Contes Yiddish en BD, Contes Africains en BD, Contes Arabes en BD, Tibétins, Amérindiens…
  • Quelques fiches pédagogiques : Le loup et le chien, Le lièvre et la tortue.
  • Des vidéos ludiques des fables pour les enfants.

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Ma note :  18/20

Les petites reines, Clémentine Beauvais

Résumé :

À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!! Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée. En vie, vraiment. (Editions Sarbacane 2015)

Mon avis :

Une idée plutôt innovante : mettre à l’honneur les trois filles décrétées « boudins de l’année » du lycée de Bourg-en-Bresse à travers leur épopée abracadabrantesque vers la capitale.  Elles vont se retrouver en Une de tous les journaux, mais pas pour leur physique hors-norme… Mireille, qui fait partie du podium depuis la troisième année consécutive se voit perdre deux places et passe de « boudin d’or » à « boudin de bronze ». Mais qui sont celles qui l’ont dépassée ? Comment vivent-elles cet absurde concours ? Mireille elle, c’est avec énormément d’humour et d’auto-dérision qu’elle prend la chose. Mieux, ce concours lui donne des ailes… Ce qui me plait particulièrement dans ce roman, c’est qu’en lisant la quatrième de couverture on est profondément outré de cette méchanceté gratuite de la part de Malo, l’organisateur du concours de « boudins » sur Facebook, mais dès les premières pages on est plongé dans un univers d’humour (à m’en faire éclater de rire), puis ensuite on est pris en affection pour ces trois adolescentes à qui on ne fait pas de cadeau, donc vient la compassion, pour amener la rébellion et le soutien qu’on leur porte en suivant leurs aventures, qui se transforme en joie, en fierté, mais apparaît aussi la peur quelque fois, le dégoût (pour les actes de malveillance dont on leur fait preuve), et enfin le bonheur, simplement. C’est le premier roman qui me fait vivre autant d’émotion en si peu de temps… J’ai adoré la bonne humeur de Mireille et surtout la belle revanche qu’elles ont prise, un bon moment de plaisir !

Les petits + de la doc : 

Les petites reines convient dès le collège à mon sens, car même si Mireille est une grande philosophe et poète, elle reste une adolescente qui confie ses doutes et ses émotions, donc compréhensible pour les collégiens. Il permet d’aborder la différence mais aussi l’acceptation de soi quand on est entre adolescents. Chers collègues, n’hésitez plus, les élèves vont adorer, de l’aventure, de l’humour, de l’amour, beaucoup de remise en question et de bonne humeur. Un florilège d’émotion pour une fin qui nous fait du bien !

A savoir :

  • Voici la Bande-son qui accompagne le roman !
  • Les droits d’adaptation cinématographique ont été vendus à Lionceau Film
  • L’adaptation théâtrale, mise en scène par Justine Heynemann, débutera en 2017.
  • Présentation du roman en Vidéo sur France 2.

 A obtenu : Prix meilleur livre jeunesse de 2015 par le magazine Lire, Prix Sorcières 2016, Prix Libr’Anous ados 2015, Prix Millepages, Prix NRP, Nominé Prix des Incorruptibles 2017, Liste d’honneur IBBY International 2015, représentant la France dans la catégorie ‘Ecriture’.

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Ma note :  18/20

Le complexe de l’ornithorynque, Jo Hoestlandt

Résumé :

À chaque fois que je suis tentée par le divin, je bute sur les ornithorynques. Qui ont vraiment une tronche de puzzle raté. Parfois, je me sens indulgente et j’explique le cas de l’ornithorynque par un coup de fatigue du Créateur. D’autres fois, il me crève les yeux que tout est affaire de hasard, et que l’ornithorynque en paie le lourd tribut. Mais souvent, je suis tentée de penser: l’ornithorynque… et moi! Parce que je ne suis pas loin de me sentir aussi bizarre que lui, même si ça ne se voit pas de façon totalement évidente.

Philémon intrigue beaucoup sa voisine Carla qui est l’amie de Rose qui rêve d’Aurélien qui croit aimer les garçons. Chacun se frôle, se dévoile, se ment. Chacun se cherche, se cogne, se blesse.
Heureusement, les ornithorynque ont la peau dure… (Editions Milan 2007)

Mon avis :

Je suis tombée par hasard sur ce roman au titre intrigant et je me suis laissée tenter. J’ai tout simplement adoré. Même si on se demande ce que l’évocation d’un ornithorynque vient faire là, on se rend finalement compte qu’il s’agit d’un recueil d’émotions éprouvées par de jeunes adolescents en quête d’amour. On retrouve bien sûr l’image du complexe de l’ornithorynque qui fait écho au complexe du homard que Françoise Dolto avait créé pour évoquer la crise d’adolescence : quand l’ado se défait lentement de sa carapace d’enfant pour devenir un adulte, cette période où il est vulnérable. C’est donc à travers leurs peines et leurs doutes que les 4 narrateurs s’expriment au fil de ce roman : Rose une adolescente handicapée, éperdument amoureuse d’Aurélien, qui lui-même éprouve des doutes sur son orientation sexuelle. Carla qui flashe sur son voisin qu’elle observe de sa fenêtre, Pierre, barman qui lui-même est passionné de photographie et décide de faire poser une étrange jeune femme rencontrée sur son lieu de travail. Malgré des histoires d’amour qui n’aboutissent pas entièrement, et pas énormément d’actions, on est envoûtés par ces émotions enfouies qui se révèlent au fil de l’oeuvre. Un gros coup de coeur pour ce roman aussi touchant que réaliste, qui dévoile l’intimité de jeunes adolescents qu’on a parfois du mal à comprendre…

Les petits + de la doc : 

Le complexe de l’ornithorynque convient dès le collège. Il aborde des thèmes importants comme la construction et l’acceptation de soi pour un adolescent, mais aussi l’amour, l’amitié, le handicap, l’homosexualité… Chers collègues, n’hésitez pas à découvrir cette auteur française avec son roman qui fera écho aux adolescents et à leurs doutes les plus intimes.

A savoir :

Ma note :  18/20

[Manga] Le maître des livres – Tome 1, Umiharu Shinohara

Résumé :

À la bibliothèque pour enfant « La rose trémière » vous êtes accueillis et conseillés par Mikoshiba, un bibliothécaire binoclard célèbre pour son caractère bien trempé. Mais contrairement à ce qu’il peut laisser paraître, c’est un professionnel de premier ordre. Aujourd’hui encore, adultes comme enfants perdus dans leur vie viennent à lui en espérant qu’il leur trouvera le livre salvateur. (Editions Komikku 2014)

Mon avis :

Je n’avais encore jamais lu de manga avant celui-ci, et je dois avouer que j’ai été agréablement surprise. Au départ, j’étais réfractaire à cause des dessins qui ne me touchent pas particulièrement : le noir et blanc, les personnages qui se ressemblent tous, les noms compliqués… Mais l’histoire de cette série m’intriguait beaucoup : un bibliothécaire ronchon qui joue un rôle de guide vers la lecture aux personnes qui ne croyaient plus aux livres… En tant que future professeur-documentaliste, ce thème m’a paru intéressant et je me suis donc lancée… Que dire ! J’ai adoré ! Même si les illustrations ne sont pas mes favorites, cette série m’a beaucoup séduite. On est très vite attaché à ce bibliothécaire bougon, qui sait lire au plus profond de ses usagers pour leur conseiller LE livre qui leur ouvrira la porte de la littérature. Un adepte de paris équestres, un enfant turbulent, une vieille dame jamais contente sont autant de personnes qu’il saura remettre sur le bon chemin, ou à qui il saura redonner foi en l’imagination, la rêverie, l’aventure qui sont souvent oubliés par les adultes… Ce livre est intelligent, poétique et efficace ! Une vraie ode à la lecture !

Les petits + de la doc : 

Le maître des livres peut se lire dès le collège (il suffit de s’habituer à la lecture de droite à gauche, ce qui n’est pas si simple au début !). En plus d’être passionnant, il est riche en oeuvres littéraires (des extraits sont cités par les lecteurs à chacun de leur découverte), et même des oeuvres françaises (l‘île des esclaves par exemple). J’ai déjà commandé les tomes 2 et 3 que je m’empresserai de lire dès réception ! Chers collègues, n’hésitez pas à proposer ces mangas au CDI, succès garanti !

A savoir :

  • Actuellement 7 tomes
  • Tome 8 à paraître en France en juin 2016

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Ma note :  18/20

Ma réputation, Gaël Aymon

Résumé :

Laura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons, celle de Jimmy, Sofiane et Théo. Les mimiques travaillées, les soirées filles, c’est pas trop son truc. Mais lorsqu’elle repousse les avances de Sofiane, ses amis lui tournent le dos et Laura se retrouve isolée et vulnérable. Seule en cours, seule au self, seule dans les couloirs. Les pires ragots circulent à son sujet sur les réseaux sociaux, la rumeur enfle et l’isolement de Laura grandit. Jusqu’à sa rencontre avec Joséphine, élève solitaire et marginale comme elle, qui va l’aider à relever la tête et à dénoncer le harcèlement dont elle est victime. (Editions Acte Sud Junior 2013)

Mon avis :

Je l’ai dévoré en une petite heure. On s’accroche très vite à Laura qui se confie simplement sur les épisodes de son quotidien, et surtout depuis qu’un garçon de sa bande de copain a tenté de l’embrasser. Elle, la fille cool et décontractée qui ne traîne qu’avec des garçons car elle ne supporte pas les filles, elle qui se sent trahie qu’il ait pu s’imaginer quelque chose. Est-ce que sa relation avec la bande va changer après cet incident ? Malheureusement elle va le constater très vite, en étant incapable de réagir, de se défendre… Tous les jeunes devraient prendre une petite heure pour lire ce court roman, ne serait-ce que pour comprendre le mal que certains actes, qui passent a priori pour des bêtises d’adolescents, peuvent avoir de graves conséquences. A LIRE !

Les petits + de la doc : 

Ma réputation est un très très court roman de moins de 100 pages qui se lit très vite et surtout qui peut toucher n’importe quel élève qui saura se reconnaître dans cette voix d’adolescente. Ce roman n’est pas à prendre comme moralisateur contre le harcèlement scolaire, mais comme témoignage fort et touchant d’une ado comme les autres qui doit vivre des choses qui la dépassent. Chers collègues, pour aborder le thème du harcèlement scolaire, ce court roman peut faire ouvrir les yeux sur certaines pratiques qui peuvent faire beaucoup de dégâts dans une tête d’adolescent (dangers d’internet, des rumeurs…).

A savoir :

 A obtenu le Prix gr’aisne de critique en 2015, le Prix de la ville Cherbourg-Octeville en 2015

Ma note :  19/20

[Série] Aya de Yopougon, Marguerite Abouet

Résumé :

Fin des années soixante-dix, à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan rebaptisé Yop City « pour faire comme dans film américain », vivent Aya et ses deux amies, Adjoua et Bintou. Elles ont dix-neuf ans, l’âge où tout est possible, mais si Aya souhaite devenir médecin, les deux autres sont plus versées dans les soirées au maquis et la chasse au mari. Autour de ce trio choc on croise des personnages aux destins divers, comme Ignace, le père volage d’Aya qui jongle entre plusieurs « bureaux », Moussa, le fils du puissant Bonaventure Sissoko, qui compte sur sa Toyota pour emballer les filles, Fanta et Koro, les mamans qui s’efforcent de protéger leurs filles ou Grégoire, le « Parisien », qui flambe son magot au fameux hôtel Ivoire… (Edition Gallimard 2005 à 2010)

Mon avis :

Un univers dépaysant qu’est l’Afrique avec une intrigue ambitieuse : la vie de plusieurs adolescentes à Abidjan dans la fin des années soixante-dix. Avec des préoccupations de filles de leur âge qui restent semblables à celles des jeunes d’aujourd’hui, on est transporté par leur cadre de vie qui est très différent de celui des adolescents européens. Il est facile de s’identifier à l’un des personnages de cette série. Aya : l’adolescente studieuse qui veut à tout prix devenir médecin, Bintou : une fille à fort caractère préoccupée par les garçons, Hervé : un garçon un peu paumé qui se découvre une passion pour la mécanique, Moussa : un fils de riche qui n’a pas du tout l’ambition de reprendre l’entreprise de son père, ou encore Albert : un jeune homosexuel qui préfère ne rien dire à ses parents et rencontrer avec une femme qu’on lui a choisi… J’ai adoré cette série très prenante qu’on ne peut lâcher avant le dernier tome… A noter aussi  énormément de passages très drôles dans cette série !

Les petits + de la doc : 

Ces BD ont un certain impact sur les adolescents. Ils se rendent compte que la vie peut être totalement différente dans une autre partie du globe, qu’il est beaucoup plus difficile de vivre sa vie comme on l’entend en fonction des différentes cultures. En plus, les illustrations sont magnifiques ! Chers collègues, n’hésitez pas à proposer ces BD au CDI, les collégiens les adorent, et c’est surtout une des rares BD évoquant l’Afrique à travers quotidien le plus banal d’un groupe d’adolescentes.

A savoir :

 A obtenu : le Prix du premier album au Festival Angoulême 2006

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Ma note :  16/20

Les Drapeaux du monde expliqués aux enfants, La Martinière

Informations :

Savez-vous que les drapeaux des États ont chacun une histoire ? Leurs couleurs, leurs formes, leurs dessins n’ont pas été choisis au hasard. Emblème de l’unité d’un pays, un drapeau raconte souvent la longue histoire de son indépendance.
Alors, partez avec nous pour ce long voyage autour du monde, à travers la signification des 193 drapeaux des États indépendants.

Mon avis :

Ce documentaire est super bien réalisé et très attrayant pour les jeunes. Une page consacrée à chaque pays, avec l’illustration du drapeau et les explications des couleurs, du choix des symboles… De plus, sous chaque drapeau on peut découvrir la capitale du pays, à quel continent il appartient, sa monnaie, ses langues officielles, mais aussi sa superficie et son plus haut sommet… Autrement dit une description très complète, avec souvent des petites anecdotes pour accompagner l’histoire du drapeau.

Les petits + de la doc : 

Les Drapeaux du monde expliqués aux enfants propose des notions de géographie évidemment, mais aussi d’histoire et surtout de culture générale. Il est très accessible aussi bien par les petits que par les adolescents. Je le recommande vivement. Chers collègues, proposez-le dans vos rayons ! Il est à la fois attractif avec ses anecdotes sur les pays, mais aussi très pédagogique !

A savoir :

Ma note :  19/20

Comment (bien) rater ses vacances, Anne Percin

Résumé :

Pour échapper aux vacances en famille, Maxime choisit d’aller chez sa grand-mère.
Il avait tout prévu pour passer des jours tranquilles devant son ordi… sauf la crise cardiaque de sa grand-mère. Le voilà seul pendant son hospitalisation, et les vacances vont se transformer en feuilleton délirant ! (Editions du Rouergue 2010)

Mon avis :

J’ai adoré cette lecture. Un adolescent qui se retrouve en vacances chez sa grand-mère, rien de bien excitant. Mais ses vacances vont devenir pleines de péripéties quand il va se retrouver seul, sa grand-mère étant hospitalisée, et ses parents injoignables… J’adore la maturité et en même temps la folie de Maxime, mais surtout, ce qui me plait le plus dans ce roman, c’est l’humour ! Maxime, un ado avec des préoccupations actuelles (les jeux vidéos, la musique, les films) qui geek à longueur de temps et clash son meilleur copain Kevin, est toutefois très intelligent et passionné d’économie. Tout en simplicité, lire ce roman vous assure de passer du bon temps !

Les petits + de la doc : 

Commment (bien) rater ses vacances convient dès le collège car la lecture est très fluide, c’est un adolescent qui parle ce qui en rend la lecture très vivant et pas complexe. De plus, on s’attache énormément aux personnages. Chers collègues, n’hésitez plus à proposer ce livre au CDI, les élèves peuvent s’identifier facilement au personnage qui, malgré son quotidien banal, va vivre des vacances extraordinairement étonnantes…

A savoir :

Ma note :  18/20

Les fragmentés tome 1, Neal Shusterman

Résumé :

Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin.

Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés.

Thriller d’anticipation original et rythmé, ce roman initiatique de Neal Shusterman propose une réflexion intelligente sur l’indépendance et la quête de soi. (Editions du Masque MSK 2013)

Mon avis :

Avec une intrigue aussi prometteuse, je n’ai pas du tout été déçue à la fin de cette lecture. J’avais envie depuis longtemps d’un roman futuriste où les personnages principaux étaient des adolescents. Mais cette société évoluée n’est-elle pas devenue une société cruelle et injuste? Avec tous les points de la dystopie, ce roman nous envoie dans le monde où les adolescents, s’ils sont trop casse-coups et réfractaires, sont fragmentés. Autrement dit, une sorte de mise à mort où 100% du corps est récupéré pour assurer les dons d’organes. Ainsi, ils revivent entièrement, mais aux quatre coins de la terre, dans un état divisé… Mais certains vont vouloir échapper à ce triste sort ! C’est donc un roman qui devient aussi épique qu’angoissant. En un mot : génial !

Les petits + de la doc : 

Les fragmentés convient dès le collège car la lecture est très fluide, les chapitres sont courts, et le livre est divisé en plusieurs parties qui correspondent à la vision des trois adolescents en fuite, et leur manière de s’en sortir à chacun. On s’attache énormément aux personnages et au sort qui leur est réservé. La psychologie des personnages est très bien développée et ils se distinguent tous les trois et sont très différents, il est donc facile de s’identifier à l’un ou à l’autre. Chers collègues, n’hésitez plus, vous pouvez aborder, par cette oeuvre, la notion de dystopie, en passant par l’amitié, l’amour, mais l’injustice et la survie.

A savoir :

  • 4 tomes : Les fragmentés, Les déconnectés, Les éclairés, Les libérés.
  • Histoire très bien ficelée qui peut plaire à un large public : adultes, n’hésitez plus !

Ma note :  18/20