Les poupées c’est pour les filles, Flamant & Englebert

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Résumé :

Mon frère a adoré le cadeau de ma tante. « Je vais l’appeler Cindy », a-t-il dit en voyant la poupée en chiffon qu’elle lui avait fabriquée. Quand mon frère a voulu dormir avec Cindy, mon père a dit : « Rien de grave, ça lui passera. » Mais ça n’est pas passé. Même au magasin de jouets, il a voulu une poussette ! (Editions L’école des loisirs 2013)

Mon avis :

Un album très sympa. Il est vrai que beaucoup de parents sont réticents quant aux types de jouets à acheter à leur enfant. Avec cet album on vient à se demander très vite si le but d’un jouet est de divertir l’enfant en gardant sa naïveté et son innocence, ou s’il doit le former à devenir un adulte. Un peu des deux sans doute. En tout cas il n’apporte pas spécialement de réponse mais a au moins le mérite de nous faire nous en poser. Ce que l’on garde de cet album après la lecture, c’est une belle leçon contre les stéréotypes. Et en plus de dénoncer les idées préconçues sur les jouets, il aborde avec agilité l’égalité homme-femme au sein du foyer. En effet, le papa s’occupe bien de ses enfants, alors pourquoi son fils ne pourrait-il pas l’imiter avec un poupon ? Mais le papa ne voit pas cela d’un bon œil… Dans une époque où la filiation et la théorie du genre bat son plein dans la tête des parents, il est intelligent de leur montrer que le principal pour les enfants reste leur bien-être. Le fait que ce livre soit narré par le petit frère qui lui n’est pas ancré dans cette culture sexiste que l’homme bricole et la femme cuisine, décrit avec innocence la situation, sans vraiment comprendre où se trouve le problème. Une belle leçon nous montrant que le principal, pour un jouet, c’est qu’il plaise à l’enfant.

Les petits + de la doc : 

Les poupées c’est pour les filles convient à tous les âges. Il est rigolo à lire aux enfants mais il sert aussi à débrider certains parents sur leurs idées préconçues. Le sujet est traité avec intelligence et finesse, car il montre que ces stéréotypes sexistes sont souvent utilisés quand ça arrange (avec notamment l’exemple du papa, plein de mauvaise foi, demandant à la maman pourquoi elle ne joue pas avec son enfant et sa nouvelle boîte à outils car après tout les femmes aussi peuvent bricoler), ou encore de certains arguments infondés (avec l’exemple du père qui ne veut pas que son fils s’occupe d’une poupée alors que lui-même s’est occupé de ses enfants). Chers collègues, laissez-vous tenter par ce petit album rigolo et sincère qui fait réfléchir. Un bon moyen d’amener un débat sur les stéréotypes et l’égalité fille-garçon.

A savoir :

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Ma note :  17/20

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La fille de mes rêves, C. Lambert & S. VanSteen

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Résumé :

Real Dream est un espace virtuel de rencontres auquel on accède par le rêve, grâce à un avatar modelé à votre image. Lycéen le jour, Kamel Touzani est gardien de nuit dans l’entreprise qui commercialise Real Dream. Le jeune homme n’a rien d’un Apollon, mais il compte bien profiter de la Dreambox qui lui a été offerte… Il ne tarde pas à sympathiser avec Marc Herpoux, un séduisant cadre quadragénaire et, par jeu, tous deux échangent leurs avatars. C’est donc sous les traits avantageux de Marc que Kamel va approcher Lara Rastelli, la sublime remplaçante de sa prof de français. Et ça marche ! Mais l’euphorie est de courte durée car un bug mortel hante Real Dream. Et lorsque la mort vient frapper dans la réalité, le scénario romantique imaginé par Kamel vire franchement au cauchemar. (Editions Syros 2011)

Mon avis :

Comment ne pas être absolument subjugué par cette idée géniale de Dreambox ? Vous imaginez-vous, le soir , avant de vous endormir, paramétrer votre Dreambox pour qu’elle se connecte à votre cerveau pendant votre sommeil, et choisir le rêve que vous allez faire ? En plus de pouvoir faire des rêves complètement hors du commun (sports de l’extrême, plage paradisiaque, voyage sur Mars…) vous pouvez aussi faire le choix de vous connecter à l’avatar d’une personne et passer votre rêve avec elle, si elle est d’accord ? Voici comment une société Real Dream, qui a changé le quotidien du monde entier en proposant, devient multimilliardaire avec cette idée hallucinante. Mais une telle popularité amène à des dérives… Même si le forfait de la Dreambox est très cher, tout le monde souhaite faire ces rêves fantastiques, et certain basculent dans la dérive : viols virtuels notamment. Une équipe va donc devoir surveiller les rêves en permanence pour éviter ce genre de problème. Quand un jeune ado, Kamel, d’origine arabe, qui travaille la nuit pour aider sa mère, décroche un job au sein de l’entreprise Real Dream comme gardien de nuit, il voit là un bon moyen de draguer sa jeune prof de français qui lui plait particulièrement. Grâce à son poste, il a pu obtenir un vieux modèle de Dreambox mais malheureusement, les avatars des utilisateurs sont à leur image (il faut passer un scanner pour que se génère l’avatar, ainsi pas moyen de se faire passer pour un autre!). C’est alors qu’il se lie d’amitié avec un autre employé de Real Dream, et lui propose d’échanger leur clé USB correspondant à leur avatar, pour changer de peau le temps d’un rêve. Marc Herpoux, un beau brun quadragénaire, devrait être le modèle parfait pour plaire à sa belle enseignante ! Mais l’entreprise connait un énorme beug, qui met certains utilisateurs en état de somnambulisme profond, provoque de gros accidents, et la mort. Quand celle-ci touchera Marc Herpoux, Kamel, ignorant sa mort, qui utilise toujours sa clé USB, va se mettre, à ses dépends, dans un engrenage sans fin… L’idée est remarquable !! J’ai adoré ! Quelle intrigue intéressante ! Et les personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres. On découvre une chef d’entreprise surmenée qui veut faire tourner sa boîte qui devient un succès planétaire, un jeune ado un peu trop typé pour séduire les filles et en mal d’amour, une geek gothique remarquablement intelligente, ou encore des bourreaux de travail qui donneraient corps et âme pour leur bijou virtuel… Un cocktail détonnant pour une superbe lecture !

Les petits + de la doc : 

La fille de mes rêves convient dès le collège. Ce roman est non seulement drôle, mais plein d’aventure, de rebondissement, mais aussi d’amour. En plus, il donne une bonne leçon sur les dangers du monde virtuel, qui, même s’il n’appartient pas à la réalité, a de grosses répercussions sur le monde réel. Chers collègues, proposez ce roman à vos jeunes lecteurs. Non seulement l’idée est géniale, mais même s’il se veut plutôt divertissant que moralisateur, on comprend le fil rouge d’une menace qu’implique le virtuel (les dangers des personnes qui se cachent derrière un avatar, les dérives de certains hackers qui peuvent déjouer tous les systèmes de sécurité, la méconnaissance des utilisateurs qui se croient à l’abri dans un monde virtuel…). Ce roman pourrait être un roman d’anticipation, nous laissant deviner comment pourraient se faire les rencontres et les relations à l’avenir. A lier avec l’EMC (Education morale et civique) pour avoir un bon comportement sur Internet et pour éviter les dangers du net.

A savoir :

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Ma note :  18/20

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, Nathalie Stragier

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Résumé :

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous…
…Parce que pour elle, votre monde ressemble au Moyen Age.

…Parce qu’elle sera envahissante, agaçante, imprévisible.

…Mais surtout, parce qu’elle détient
un secret terrible. Et c’est à vous qu’elle va le confier. (Editions Syros 2016)

Mon avis :

Un bon moment de plaisir à la lecture de cette comédie surprenante ! Je me suis lancée dans cette lecture avec quelques a priori quant au thème : une fille qui revient du futur, ouais, est-ce que je vais réussir à me prendre au jeu ? Et bien finalement, on s’attache tellement aux deux adolescentes et à leur quotidien pour « brouiller les pistes », qu’on en oublierait presque que c’est invraisemblable (enfin, je crois?). Andréa qui mène une existence paisible avec des envies de voyages et d’indépendance, face à Pénélope, une adolescente décalée qui amène tous les regards sur elle ; un beau duo pour des aventures surprenantes ! Les deux points de vue des adolescentes (une née en 2171 et l’autre vivant en 2019) est un bon moyen d’établir avec humour une critique de certains points négatifs de notre société actuelle, et surtout l’absurdité des résolutions prises dans le futur, mêlant utopie et contre-utopie avec finesse. Ce qui est génial dans cette histoire, c’est qu’elle se passe en 2019 (déjà le futur donc pour nous), et qu’une élève du futur (de 2187 cette fois), s’y rend pour une épreuve du bac ; donc en plus d’expliquer comment la Terre se porte au XXIIème siècle, on apprend des événements qui se sont passés entre 2016 et 2019, enfin qui vont se passer, puisque l’époque de narration est en 2019 qui aura été une année déterminante dans l’Histoire du monde entier (tout le monde me suit bien, évidemment!). C’était, j’imagine, une difficulté en plus pour Nathalie Stragier de ne pas s’embrouiller dans toutes ces époques… On peut quand même dire que ce roman se divise en deux parties clairement distinctes : avec une première partie plus rigolote, et une seconde partie plus angoissante ! Mais l’auteur a vraiment trouvé de superbes anecdotes pour justifier ce jeu avec le présent et le futur et j’ai adoré les clins d’œil à notre histoire que l’on connaît si bien et avec laquelle elle s’est amusé tout au long du roman ! En bref, un roman que je conseille, avec de l’humour, de l’amour comme il faut, du suspens et de la folie féministe à outrance, un régal !!

Les petits + de la doc : 

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous convient dès le collège. Et si vous aimez l’Histoire (avec un grand H), vous allez adorer l’habileté avec laquelle l’auteur l’a détournée, et surtout l’incroyable vraisemblance des faits imaginés (oui, j’ai envie de croire aux voyages dans le temps!). Chers collègues, n’hésitez plus à le proposer en rayons, certains petits lecteurs vous surprendront à lire ce gros pavé passionnant, amusant et original ! Un superbe roman d’anticipation !

A savoir :

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Ma note :  16/20

Les petites bestioles, Vaissier & Rochon

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Résumé :

« Toi aussi, tu as des guilis dans le ventre quand tu t’envoles très haut dans le ciel sur la balançoire ? C’est bizarre, hein ? Et est-ce que tu sais pourquoi tu as un nombril ? Ou pourquoi tu as les cheveux dressés sur la tête quand tu te réveilles ? Moi, maintenant, je le sais : tout ça, c’est à cause des petites bestioles… Tout ça, c’est de la faute des Guiligoulalas, de l’Aspiratorox, des Morvitus, des Pilipoilus ou des Aquabulos ! » (Editions Loustik 2013)

Mon avis :

Cet album est surprenant ! Vous vous demandez parfois comment répondre à tous les pourquoi des enfants ? Voici un album rigolo qui a trouvé les réponses pour vous ! Vous ne savez pas pourquoi quand on est amoureux on a les joues rouges ? Et bien cet album le sait, et aura une manière plus qu’étonnante pour l’expliquer ! Même si ce livre ne se veut pas totalement pédagogique (car toutes les explications sont purement fictives à base de monstres rigolos), il reste un bel album de vacances, et surtout pour développer l’imagination des enfants en leur proposant, à la fin du livre, des pages blanches avec des encadrés pour dessiner à leur tour un monstre qui répond à un pourquoi. Cet album permet aussi de proposer une autre vision des « monstres » qu’ont les enfants, en les tournant en ridicule, les dédramatisant, dans des situations cocasses pour qu’ils n’aient plus peur de ces petites bestioles qui les entourent. Les monstres sont non seulement rigolos, mais surtout mignons et tout ronds, qui entrent bien dans l’univers des tout petits. Un bon moment de lecture et surtout d’échange pour donner aux parents de bonnes idées de réponses à tous ces pourquoi.

Les petits + de la doc : 

Les petites bestioles convient à tous les âges, mais sera surtout très apprécié des tous petits qui adoreront les monstres rigolos de cet album. Chers collègues, cet album propose aux enfants d’imaginer un monde de monstres gentils et rigolos pour répondre à tous les pourquoi qui pourraient être trop complexes pour les élèves. Enfin, n’hésitez pas à proposer des activités autour des monstres rigolos qui expliqueraient des situations confuses pour les enfants en imaginant des monstres et bestioles encore plus drôles. Un bon moyen de développer l’imaginaire de l’enfant !

A savoir :

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Ma note :  16/20

Sept milliards de visages, Peter Spier

Résumé :

« Sur terre, il y a plus de sept milliards de personnes… et pas deux qui soient exactement semblables! » « Le racisme, d’où vient-il en premier ? De l’ignorance? De la peur de ceux qui ne sont pas pareils? Allons-y! Regardons, apprenons, comprenons et luttons », dit Peter Spier avec son charmant album. Pendant des pages et des pages bourrées de détails, il présente aux enfants toutes sortes de gens de toutes tailles, de toutes couleurs, avec des vêtements très différents, des habitudes de vie tropicales, occidentales, asiatiques, etc… Il y a des pages que l’on regarde pendant des heures… Une approche salutaire de la connaissance des autres. ( Editions l’école des loisirs 2012)

Mon avis :

Cet album est magnifique ! Avec le projet ambitieux de réunir en un album toutes les cultures du monde, le pari est tenu et le résultat est remarquable ! En plus d’apporter une réelle vision de tolérance à travers les traits qui différencient chaque humain de son confrère, il nous fait découvrir en quoi ces différences sont des forces, et que finalement un monde où chaque individu serait le double de son voisin serait un monde terne et triste. Les petits et les grands y trouvent leur compte dans le sens où il est question ici de découvrir la différence mais aussi les différentes cultures, les coutumes, les religions, les croyances, les pratiques… On apprend qu’en une heure la population mondiale augmente de 8000 personnes, que si nous nous donnions tous la main cela ferait une chaîne de 21 fois la distance entre la Terre et la Lune, que certains aliments qui sont mangés par les uns sont interdits pour les autres ou encore que quelqu’un qui est riche à un endroit, ne l’est peut-être plus dans une autre partie du monde… Tant de paradoxes et de différences qui font que le monde est tel qu’il est, ce qui le rend si riche et intéressant. A travers l’écriture, la nourriture, les fêtes, les vêtements, le langage, les croyances, la musique, le maquillage, les distractions…c’est un monde plein de couleur qui est décrit, celui qui fait que chacun est unique. Un livre à découvrir, qui apprend que la différence fait l’Homme.

Les petits + de la doc : 

Sept milliards de visages convient à tous les âges, et surtout DOIT être lu à n’importe quel âge. Il aborde le thème de la différence et surtout de l’unicité de chacun dans le monde. Mais il apporte également de la culture générale avec des illustrations évocatrices qui représentent des scènes vraisemblables. Chers collègues, cet album est une merveille, une ode à la tolérance qui fait du bien. Un album qu’il ne faut pas hésiter à exploiter en FLE ou avec des maternelles.

A savoir :

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Ma note :  20/20

Jean de la Fontaine en bandes dessinées, Petit à Petit

Résumé :

Écrites par Jean de la Fontaine au XVIIème, voici 17 de ses fables, représentatives de son immense talent de conteur, mises en images par de jeunes scénaristes et dessinateurs de bandes dessinées. Le loup et le chien, La chauve souris et les deux belettes, Le lion et le moucheron, Le corbeau voulant imiter l’aigle, La chatte métamorphosée en femme, Le cheval s’étant voulu venger du cerf, Le lièvre et la tortue, Le charretier embourbé, Le chat, la belette et le petit lapin, La tortue et les deux canards, Le loup et le renard, Le vieillard et les trois jeunes hommes, Les animaux malades de la peste, Les deux coqs, Le lion et le rat, Conseil tenu par les rats, Le cochon, la chèvre et le mouton. Une manière originale de (re)découvrir le texte intégral de chaque fable. (Editions Petit à Petit 2011)

Mon avis :

Amateurs de bandes dessinées, trouvez ici un grand classique de la littérature revisité à votre goûts : Les fable de la Fontaine. A travers le talent et le style de plusieurs dessinateurs, les fables en texte intégral sont revisitées par le dessin. Certains sont plus que fidèles au texte, et d’autres en offrent un modernisation étonnante. Le plus extraordinaire, c’est qu’un texte sorti tout droit du XVIIème siècle, qui paraît quelque fois rude à la compréhension, prend tout son sens grâce à l’illustration. Des dessinateurs comme L. Houssin, C. Riffard, V. Pfeiffer, O. Desvaux, Bloop, Raphaël, ou encore S. Amouroux et bien d’autres redonnent vie à ces fables d’antan. Chaque interprétation est sublime, et les traits pastels, flamboyants, sombres ou encore excentriques sont mis à l’honneur grâce à plusieurs techniques propres aux dessinateurs comme la gouache, le pastel, la peinture, ou encore des images plus informatisées. Toujours est-il que l’on passe un excellent moment de lecture et de (re)découverte de ces fables qui ont jalonné notre enfance. Et petit bonus de l’édition, la biographie entière de Jean de la Fontaine est proposée, en petits paragraphes, entre chaque fable, de sa naissance jusqu’à sa mort en passant par les étapes les plus importantes de sa vie.

Les petits + de la doc : 

Il serait intéressant, dans un travail sur la réécriture ou l’illustration, de voir comment l’illustration donne tout son sens au texte. Ici dans les bulles, le texte de la Fontaine est conservé intégralement, mais c’est incroyable comme un scénario moderne lui redonne tout son sens ! Chers collègues, n’hésitez pas à proposer cette BD au CDI, c’est un bon moyen de familiariser les élèves avec l’univers de Jean de la Fontaine, et surtout ce pourrait être une approche plus attractive pour les élèves d’aborder un texte au vocabulaire du XVIIème siècle.

A savoir :

  • Il existe aussi en littérature : Victor Hugo en BD, Honoré de Balzac en BD, Jacques Prévert en BD, et encore Flaubert, Maupassant, Ronsard, Jules Verne, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud…
  • Mais aussi des adaptations de contes : Contes des Indes en BD, Contes Yiddish en BD, Contes Africains en BD, Contes Arabes en BD, Tibétins, Amérindiens…
  • Quelques fiches pédagogiques : Le loup et le chien, Le lièvre et la tortue.
  • Des vidéos ludiques des fables pour les enfants.

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Ma note :  18/20

Les petites reines, Clémentine Beauvais

Résumé :

À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!! Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée. En vie, vraiment. (Editions Sarbacane 2015)

Mon avis :

Une idée plutôt innovante : mettre à l’honneur les trois filles décrétées « boudins de l’année » du lycée de Bourg-en-Bresse à travers leur épopée abracadabrantesque vers la capitale.  Elles vont se retrouver en Une de tous les journaux, mais pas pour leur physique hors-norme… Mireille, qui fait partie du podium depuis la troisième année consécutive se voit perdre deux places et passe de « boudin d’or » à « boudin de bronze ». Mais qui sont celles qui l’ont dépassée ? Comment vivent-elles cet absurde concours ? Mireille elle, c’est avec énormément d’humour et d’auto-dérision qu’elle prend la chose. Mieux, ce concours lui donne des ailes… Ce qui me plait particulièrement dans ce roman, c’est qu’en lisant la quatrième de couverture on est profondément outré de cette méchanceté gratuite de la part de Malo, l’organisateur du concours de « boudins » sur Facebook, mais dès les premières pages on est plongé dans un univers d’humour (à m’en faire éclater de rire), puis ensuite on est pris en affection pour ces trois adolescentes à qui on ne fait pas de cadeau, donc vient la compassion, pour amener la rébellion et le soutien qu’on leur porte en suivant leurs aventures, qui se transforme en joie, en fierté, mais apparaît aussi la peur quelque fois, le dégoût (pour les actes de malveillance dont on leur fait preuve), et enfin le bonheur, simplement. C’est le premier roman qui me fait vivre autant d’émotion en si peu de temps… J’ai adoré la bonne humeur de Mireille et surtout la belle revanche qu’elles ont prise, un bon moment de plaisir !

Les petits + de la doc : 

Les petites reines convient dès le collège à mon sens, car même si Mireille est une grande philosophe et poète, elle reste une adolescente qui confie ses doutes et ses émotions, donc compréhensible pour les collégiens. Il permet d’aborder la différence mais aussi l’acceptation de soi quand on est entre adolescents. Chers collègues, n’hésitez plus, les élèves vont adorer, de l’aventure, de l’humour, de l’amour, beaucoup de remise en question et de bonne humeur. Un florilège d’émotion pour une fin qui nous fait du bien !

A savoir :

  • Voici la Bande-son qui accompagne le roman !
  • Les droits d’adaptation cinématographique ont été vendus à Lionceau Film
  • L’adaptation théâtrale, mise en scène par Justine Heynemann, débutera en 2017.
  • Présentation du roman en Vidéo sur France 2.

 A obtenu : Prix meilleur livre jeunesse de 2015 par le magazine Lire, Prix Sorcières 2016, Prix Libr’Anous ados 2015, Prix Millepages, Prix NRP, Nominé Prix des Incorruptibles 2017, Liste d’honneur IBBY International 2015, représentant la France dans la catégorie ‘Ecriture’.

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Ma note :  18/20

Bonjour au revoir – Les contraires dans un album magique, Delphine Chedru

Résumé :

Une chose et son contraire se cachent dans chaque image ! Pour voir apparaître la nuit, puis le jour, l’été puis l’hiver, il suffit de regarder l’image, une fois à travers le filtre bleu et une autre fois à travers le rouge ! (Editions Albin Michel Jeunesse 2014)

Mon avis :

Le concept est absolument génial ! On ne cesse d’apprendre aux enfants des mots et leur contraire. Pour expliquer ce que veut dire ‘grand’, il faut comprendre le mot ‘petit’. Pour comprendre ce qu’est la ‘lumière’, il faut avoir notion du ‘noir’. Et bien dans cet album, les illustrations proposent de faire découvrir aux enfants les contraires mais avec une méthode inattendue ! Un filtre est fourni à la fin du livre : avec une partie bleue, et une partie rouge. En mettant le filtre devant nos yeux, on ne voit plus qu’une partie de l’illustration. Avec le filtre rouge, on ne voit que les images bleues, et avec le filtre bleu, on ne voit que les images rouges ! Il est alors tellement facile de dessiner quelque chose et son contraire sur la même page !

Les petits + de la doc : 

Bonjour au revoir convient à tous les âges, mais avec une aide pour les touts petits pour leur faire comprendre l’utilité du filtre. Ainsi cet album a donc deux utilités, d’une part pédagogique pour le vocabulaire qu’il apporte et la notion de contraire, mais aussi ludique avec la manipulation d’un fibre optique pour voir apparaître ou disparaître des images rigolotes comme par magie ! Chers collègues, voici un album original qui remportera un franc succès auprès des enfants ! De plus c’est un vrai régale pour les yeux, les illustrations sont sublimes. Des notions simples et usuelles comme : ‘dessus dessous’, ‘près loin’, ‘hiver été’, ‘monter descendre’, mais aussi des notions plus philosophiques et imagées : ‘captif libre’, ‘triste gai’…

A savoir :

  • Dans le même univers : La grande traversée : Avec une loupe magique pour découvrir l’envers du décor d’Agathe Demois ; La forêt enchantée : Avec 3 loupes magiques d’Aina Bestrad.

 A obtenu le Prix Eh ! Lire des livres ! – Catégorie 3-6 ans – Illustrations innovantes en 2015

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Ma note :  17/20

[Série] Aya de Yopougon, Marguerite Abouet

Résumé :

Fin des années soixante-dix, à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan rebaptisé Yop City « pour faire comme dans film américain », vivent Aya et ses deux amies, Adjoua et Bintou. Elles ont dix-neuf ans, l’âge où tout est possible, mais si Aya souhaite devenir médecin, les deux autres sont plus versées dans les soirées au maquis et la chasse au mari. Autour de ce trio choc on croise des personnages aux destins divers, comme Ignace, le père volage d’Aya qui jongle entre plusieurs « bureaux », Moussa, le fils du puissant Bonaventure Sissoko, qui compte sur sa Toyota pour emballer les filles, Fanta et Koro, les mamans qui s’efforcent de protéger leurs filles ou Grégoire, le « Parisien », qui flambe son magot au fameux hôtel Ivoire… (Edition Gallimard 2005 à 2010)

Mon avis :

Un univers dépaysant qu’est l’Afrique avec une intrigue ambitieuse : la vie de plusieurs adolescentes à Abidjan dans la fin des années soixante-dix. Avec des préoccupations de filles de leur âge qui restent semblables à celles des jeunes d’aujourd’hui, on est transporté par leur cadre de vie qui est très différent de celui des adolescents européens. Il est facile de s’identifier à l’un des personnages de cette série. Aya : l’adolescente studieuse qui veut à tout prix devenir médecin, Bintou : une fille à fort caractère préoccupée par les garçons, Hervé : un garçon un peu paumé qui se découvre une passion pour la mécanique, Moussa : un fils de riche qui n’a pas du tout l’ambition de reprendre l’entreprise de son père, ou encore Albert : un jeune homosexuel qui préfère ne rien dire à ses parents et rencontrer avec une femme qu’on lui a choisi… J’ai adoré cette série très prenante qu’on ne peut lâcher avant le dernier tome… A noter aussi  énormément de passages très drôles dans cette série !

Les petits + de la doc : 

Ces BD ont un certain impact sur les adolescents. Ils se rendent compte que la vie peut être totalement différente dans une autre partie du globe, qu’il est beaucoup plus difficile de vivre sa vie comme on l’entend en fonction des différentes cultures. En plus, les illustrations sont magnifiques ! Chers collègues, n’hésitez pas à proposer ces BD au CDI, les collégiens les adorent, et c’est surtout une des rares BD évoquant l’Afrique à travers quotidien le plus banal d’un groupe d’adolescentes.

A savoir :

 A obtenu : le Prix du premier album au Festival Angoulême 2006

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Ma note :  16/20

Aujourd’hui je suis, Mies Van Hout

Résumé :

Peints à l’aide de pastels ou bien de craies, ces poissons aux couleurs vives, empreints d’humour ou d’ironie, nous permettent de découvrir leurs humeurs, à chaque moment de la journée : le poisson curieux, le poisson heureux, le poisson triste, le poisson surpris ou encore peureux… Toutes ces émotions, ces sentiments que tous connaissent selon l’heure ou le jour nous sont montrés ici, tels des miroirs de notre propre humeur. Ils prennent de ce fait une dimension humoristique irrésistible. (Min Edition 2011)

Mon avis :

Avec des illustrations originales et peu banales, cet album fera rêver aussi bien les petits que les grands. De l’humour, de la sensibilité, tout cela avec simplicité, pour une efficacité redoutable. Découvrez les différentes émotions des poissons retranscrites à l’aide de craies ou de pastels, pour exprimer des couleurs vives sur un fond noir, superbe effet. Jamais plus vous ne verrez les poissons dénués d’émotion !

Les petits + de la doc : 

Aujourd’hui je suis convient à tous les âges, les petits parce que les couleurs représentent bien les émotions qui sont souvent difficiles à définir, et les grands pour cet étalage de sentiments, parfois drôles, parfois touchants… Des sentiments parfois méconnus des enfants, comme « morose » ou « confus », seront grâce à ces poissons, beaucoup plus lourds de sens. Chers collègues, voici un album aux traits aussi inattendus que les sentiments qui inondent ces petits poissons. Vous pouvez donc l’étudiez en arts-visuels mais aussi évidemment pour acquérir le vocabulaire des émotions en cycle 1 et 2.

A savoir :

 A obtenu le Prix Eh ! Lire des Livres ! – Catégorie 3-6 ans – Illustrations innovantes.

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Ma note :  19/20